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Dix ans de retard
8 avril 2012

2012 : Salon du livre de Paris, rencontre avec Julie Proust-Tanguy et avec Sami Tchak.

En mars 2012, au Salon du livre de Paris, alors que "L'Iliade d'Houmarou" et "L'Odyssée d'Houmarou" étaient parus depuis un an, j'ai rencontré Julie Proust-Tanguy, blogueuse, critique et auteur, et surtout prof de lettres classiques, et de lui parler longuement de ce travail réalisé avec Marie-Laure de Noray. Quelques semaines plus tard, elle publiait cette note dans son blog : 

http://www.delitteris.com/notules/l’iliade-l’odyssee-d’houmarou/

"J’évoquais ici et là la question de pérennité des classiques et de leur transmission. Ces deux belles transpositions de l’Iliade et de l’Odyssée d’Homère dans l’univers du conte africain auraient pu être les supports à ces quelques réflexions, jetées dans mes critiques, sur l’art et la manière de transmettre l’actualité, l’universalité du classique, dans une invitation riche d’émerveillement.

A l’origine de ce projet, deux auteurs imprégnés d’un cocktail de culture entre Europe et Afrique, et la volonté de faire découvrir le conte africain à travers la relecture de la mythologie grecque, de se servir d’une culture comme passerelle d’une autre et de montrer, à travers leur travail de rencontre (et non pas de choc) culturelle, la force du récit des origines.

Nos deux griots modernes nous invitent à jouer aux correspondances, transformant la Méditerranée en Djoliba, le grand fleuve Niger de l’Ouest africain, Troie en Tombouctou et Ithaque en Siby : des configurations géographiques proches, porteurs de panthéons peul, yoruba et bambara aux structures quasi-identiques à la galerie de dieux gréco-romains. Curieuses analogies entre civilisations : que l’on se nomme Ulysse ou Idriss, on est toujours aussi rusé ; que l’on partage le thym et le miel ou le riz au gombo, le récit est toujours un banquet auquel on nous convie ; que l’on use de la kora ou de la lyre, l’histoire est aussi bellement tramée, avec ses fruits de la discorde, ses amours fatals, ses chevaux de bois, ses hommes orgueilleux et ses dieux invasifs, ses sirènes, ses nymphes (Kadiatou ou Calypso, qu’importe, au fond, le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ?), ses monstres…

Les variantes ne font qu’en souligner le côté éternel et décloisonner joyeusement les cultures. Houmarou condense autant en lui l’âme humaine que son confrère Homère, et l’on se plaît à imaginer la destinée des lettres mondiales si le premier monument de la littérature avait été africain et non grec…

Alors rêvons, rêvons un peu, et assemblons-nous sous l’arbre à palabres, dans la nuit, pour écouter l’éternel Houmarou…

Deux beaux livres à transmettre aux enfants et aux adolescents ; je les partagerai volontiers avec mes (futurs) 6e!

Jolie découverte liée à une belle discussion au Salon du Livre."

Le stand des éditions Grandvaux se trouvait à proximité de ceux de plusieurs autres éditeurs africanistes, ce qui faisait de cette zone un carrefour de rencontres diverses. C'est dans ces circonstances que j'ai rencontré l'auteur togolais Sami Tchak pour la première et unique fois à ce jour, bien qu'il nous arrive parfois de nous écrire.

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