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Dix ans de retard
27 octobre 2017

2017 : 27 octobre : Claire Auzias et l'imposture du séparatisme catalan.

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Claire Auzias est une personne pour qui j’avais une sympathie mêlée d’admiration, alors que je ne la connaissais pas personnellement. Une intellectuelle et universitaire qui affichait des positions anarchistes et féministes, et une spécialiste des Roms, qui avait écrit plusieurs livres sur des sujets qui m’intéressent. J’ai fini par la rencontrer, pour quelques heures de conversation amicale au printemps 2011, sur un stand de la Comédie du Livre à Montpellier. Par la suite nous étions connectés par Facebook, mais sans nous écrire : pour moi il s’agissait tout juste de suivre son actualité d’auteur.

Dans les années qui suivirent, on a vu monter la mayonnaise de cette énorme imposture que fut le mouvement séparatiste catalan. Je reviendrai à l’occasion sur cette mascarade, mais ce n’est pas mon sujet central aujourd’hui. On peut avoir des opinions différentes sur les faits, mais un minimum de qualité dans l’argumentation s’impose. Peu importe que le sujet soit le séparatisme catalan ou un autre, ce que Claire Auzias m’a appris, c’est à quel point une personne qu’on admire apriori, qui affiche des valeurs proches de vôtres, et semblerait être un modèle de rigueur et d’honnêteté intellectuelle universitaire, peut se révéler complètement sectaire et malhonnête. J’ai depuis connu d’autres exemples de cette arrogante ignorance diplômée chez certains universitaires, même si c’est un milieu que je fréquente très peu, mais c’est bien Claire Auzias qui m’a ouvert les yeux, et je l’en remercie.

Je ne l’avais jamais revue après notre unique rencontre de 2011, lorsqu’en octobre 2017 la farce du séparatisme catalan culmina, avec un referendum suivi d’une proclamation d’indépendance, suivie dans la minute d’une suspension d’icelle. Peu après, ceux-là mêmes qui avaient proclamé la république, et ce faisant, transformé l’Espagne en pays étranger, se présentaient aux élections dudit pays étranger pour siéger à l’assemblée de Madrid (et palper quelques milliers d’euros par mois), pendant que leur chef se réfugiait chez les fascistes flamands. Tous ça au cas où leurs fidèles électeurs n'auraient pas mesuré à quel point ils s’étaient fait mettre. (J’ai suivi toute cette histoire sur plusieurs années en lisant en V.O. la presse catalane des deux bords).

Mais revenons au soir de ladite proclamation d’indépendance : c’était l’effervescence sur les réseaux sociaux, et tous les agités de la barretina sur Facebook y allaient de leurs slogans et de leur allégresse, et c’est là que j’eus la surprise de voir que Claire Auzias se mêlait aux acclamations virtuelles. C’était plutôt surprenant de la part d’une anarchiste, qui plus est supposément intelligente et bardée de titres. Le sommet fut atteint quand elle invoqua Orwell et son livre « Hommage à la Catalogne » ! 

Je n’en croyais pas mes yeux ! Quiconque s’intéresse un peu à l’histoire de la guerre d’Espagne et à Orwell (qui n’était pas anarchiste), surtout ayant le minimum de bagage intellectuel supposément requis pour être universitaire et publier des livres, doit savoir que « Hommage à la Catalogne » n’a absolument rien à voir avec le séparatisme. Sous le choc de l’énormité assenée sans vergogne par Claire Auzias, au point de douter de moi-même, je me suis empressé ce soir là de télécharger un PDF du livre d’Orwell, déjà lu il y a longtemps, pour le passer rapidement au crible du moteur de recherche, en utilisant toute une liste de mots-clefs dont je recherchais les occurrences dans le texte, et le contexte de chaque occurrence : « indépendance/indépendantisme », nationalisme/nationaliste », « république », et quelques autres. En quelques minutes ce que je savais déjà depuis que j’avais lu ce livre (et bien d’autres sur la période) était confirmé. J’en fis aussitôt une publication sur le fil de Claire Auzias sur Facebook, pour répondre à sa bouffée de patriotisme d’or à quatre pals de gueules

Je prenais le risque d’une volée de bois vert de la part d’une personne de dix ans mon aînée, et certainement rompue aux débats intellectuels de haut-vol dont l’Université est le sanctuaire. Sans doute du haut de son autorité professorale et de son immense culture allait-elle démontrer à force d’arguments en béton la faiblesse des miens. 

Mais non. Sans aucune réponse, elle me bloqua. Quelle déception ! Les imposteurs n’apprécient guère d’être démasqués publiquement. Surtout quand ils sont professeurs et anarchistes. CQFD !

Pour l'anecdote : Madame Auzias, si elle s'était intéressée à la réalité du terrain et non à ses fantasmes, aurait vu ses certitudes sérieusement bousculées le jour du référendum (1er octobre 2017) à Girona (bastion du séparatisme catalan) lorsque les gitans de cette ville, fermement opposés à l'indépendance catalane, sortant de leur quartier pauvre de Vilaroja, firent irruption dans les bureaux de vote, cassèrent les urnes, et firent cause commune avec leurs "ennemis héréditaires", la police et la "guardia civil", chargés eux aussi d'empêcher le référendum fantoche. Pas vraiment ingrats, les pandores aux ordres de Madrid prirent la défense des gitans quand des agents des "Mossos", la police autonomique catalane, voulurent les arrêter pour avoir tenté d'empêcher ledit référendum. Voilà qui aurait pu inspirer une chanson hilarante à Georges Brassens, mêlant "Les deux oncles" et "Mourir pour des idées" avec "Hécatombe".

La resistencia gitana en la capital de Puigdemont: "No permitiremos la independencia"

Tú no serás de la independencia, ¿no? Porque aquí no queremos la independencia. Es la primera pregunta que se le hace a un forastero en Vilarroja (Gerona). Tal vez este barrio de 1.200 habitantes sea la zona de Cataluña con menos esteladas en los balcones, con un total de cero.

https://www.elespanol.com
La Guardia Civil impide la detención de unos gitanos que destruyeron una urna el 1-O

Escena más que extraña la que se vivió este domingo en el barrio de Vilarroja, uno de los más deprimidos de Gerona. Una veintena de vecinos de etnia gitana entraron a la escuela donde se había constituido uno de los colegios electorales para el referéndum independentista y destruyeron la urna de votación.

https://www.elplural.com



 

 

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