Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dix ans de retard
31 mai 2022

2022 : 31 mai : Lectures croisées : Eléments pour une bibliothèque sur l'esclavage.

livres sur l'esclavage

 

(Une grande partie de ma collection enrichie en novembre 2023.)

 

À l’occasion de cette « Comédie du Livre » 2022 j’ai appris que les auteurs de l’énorme livre « Les Mondes de l’esclavage », une somme de près de mille pages parue l’an dernier, allaient le présenter au public de Montpellier. J’aurais bien voulu y assister, malheureusement l’agenda chargé, avec la présence de mes amis uruguayens, ne me l’a pas permis.

Pourtant j’ai déjà acheté ce livre, pour compléter la collection que je suis en train de constituer sur ce sujet qui m’intéresse en tant qu’aspect incontournable de l’histoire de l’humanité. Il est dans ma bibliothèque, et je ne sais pas quand je le lirai. Il est probable que je ne le lirai jamais d’une traite, il sera plutôt une référence à laquelle je reviendrai régulièrement dans les années à venir, un livre « juge de paix » à consulter lors des lectures des autres titres de ma collection déjà étoffée et que je compte enrichir. Pour certains des ouvrages que j’ai déjà lus, une seconde visite s’imposera avec ce nouvel éclairage. 

L’annonce de la rencontre à la « Comédie du livre », telle qu’elle était rédigée a retenu mon attention avec cette formulation qui paraphrase la quatrième de couverture : « caractère universel qui ne banalise pas pour autant la singularité monstrueuse de l’esclavage colonial issu de la traite transatlantique ». On sent là les précautions de discours imposées par les délires de « l’affaire Pétré-Grenouilleau », procès délirant monté comme une mayonnaise victimaire-identitaire en 2005-2006 par quelques individus et associations dont la raison d’être est la dénonciation de « crimes » plus ou moins imaginaires, dont elles vivent comme le clergé inquisiteur a longtemps vécu, grassement, de la dénonciation du péché. La mayonnaise est d’ailleurs retombée pitoyablement, et les inquisiteurs n’ont pu que retirer leurs plaintes en 2006. Mais le mal était fait : les historiens travaillent désormais sous la menace d’une espèce de terrorisme moralisateur qui contraint les éditeurs à ce genre de phrases en quatrième de couverture.

Quiconque travaille sur tel ou tel aspect de l’esclavage en tant que phénomène universel ou local, à une époque où une autre, court le risque d’être accusé de vouloir en minimiser d’autres aspects. Les historiens Tidiane Diakité et Tidiane N’Diaye en savent quelque chose.  

De grâce, laissons les historiens travailler en paix sur les crimes du passé, et que les militants associatifs s’occupent un peu plus de l’esclavage moderne, c’est urgent ! Mais cela obligerait peut-être certains à voir en face certaines réalités dérangeantes. 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Dix ans de retard
Publicité
Archives
Publicité