Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dix ans de retard
1 octobre 2019

2019 : 1 octobre, Une après midi autour de Mario Levrero à Montevideo

Après la cérémonie protocolaire d'ouverture le lundi soir, le 42° salon du livre de Montevideo a réellement commencé ses activités ce mardi 1 octobre dans les locaux de la "Intendencia" (la mairie) sur l'avenue "18 de julio" en plein centre ville ! Deux semaines complètes en accès libre et gratuit pour tous les publics, certains devraient en prendre de la graine !

Cet après-midi dans l'espace "Marosa" (du nom de la poète Marosa di Giorgio) a commencé une série de rencontres autour du souvenir de Mario Levrero, écrivain uruguayen inclassable et devenu culte. On parlait déjà de lui il y a 3 ans dans le blog "Les Lettres de mon Trapiche".

http://lettrestrapiche.canalblog.com/tag/Mario%20Levrero

Longtemps ignoré et très peu traduit hors de l'Uruguay et l'Argentine, Levrero semble suivre le chemin de Roberto Bolano vers une reconnaissance mondiale dans les années à venir. C'est ce qui se dit ici.

 

SAM_8310

Gabriel Peveroni - Pablo Silva Olàzabal

 

C'est d'abord une conversation entre l'écrivain Gabriel Peveroni et le journaliste et critique Pablo Silva Olàzabal, qui a écrit un livre de conversations avec Levrero basé sur des années de correspondance entre eux.

SAM_8311

Lauro Marauda - Jérôme Vonk - Pablo Silva Olàzabal

Dans un deuxième temps, c'est la présentation d'un petit livre, une courte fiction de Jérôme Vonk, préfacée par Lauro Marauda poète uruguayen et animateur d'ateliers d'écriture. Présentation très convaincante après laquelle j'ai couru acheter le livre. C'est un cas très intéressant : l'auteur est un hollandais marié à une brésilienne, qui a découvert Levrero par hasard lors de vacances en Uruguay. Fasciné par ces lectures il en a nourri son propre livre intitulé "Maldito Levrero !". Chose encore plus intéressante de mon point de vue c'est que ce Hollandais a écrit son livre en portugais, et l'a publié au Brésil. Et c'est maintenant une traduction en espagnol par Romàn Presno qui est publiée en Uruguay. À lire très vite !

 

SAM_8312

Alicia Hoppe et Juan Ignacio Fernàndez.

 

Après une longue pause, les échanges reprennent dans une autre salle. Cette fois les témoins sont Alicia Hoppe et son fils Juan Ignacio. Elle a été la compagne de Levrero pendant des années, et lui le beau-fils. Levrero a eu d'autres enfants par ailleurs, qui vivent en Argentine. Ici la conversation porte sur Jorge Varlotta, l'homme, le vrai, celui qui avait pris le pseudonyme de Levrero. Il est question longuement des péripéties, des hauts et des bas d'une vie pas toujours faciles avec un génie hypocondriaque tourmenté par ses névroses et obsessions. Alicia Hoppe étant en charge de la défense des intérêts littéraires du défunt, on a aussi quelques anecdotes sur le projets de traductions en cours dans diverses langues.

SAM_8317

 

Pablo Casacuberta et Felipe Polleri.

Pour terminer ce sont deux écrivains ayant très bien connu Jorge Varlotta qui viennent apporter leur regard amical et leurs souvenirs. Ils sont plusieurs les auteurs uruguayens actuels à avoir côtoyé Levrero dans ses ateliers d'écriture et à reconnaître une dette envers lui. Au-delà de ça, Pablo Casacuberta et Felipe Polleri étaient ses amis proches, d'où un témoignage émouvant.

Quelques objets personnels de Levrero sont exposés dans des vitrines pendant le salon du livre.

SAM_8322

SAM_8324

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Dix ans de retard
Publicité
Archives
Publicité