2021 : 15 décembre : Tour de France avec Carlos Rehermann (5)

Ce mercredi 15 est la journée la plus compliquée du périple, car nous devons être à Toulouse cet après-midi. Nous quittons le merveilleux quartier de la Guillotière à l'aube en taxi pour la Part Dieu. Premier coup de chance , le train est à l'heure. Quarante minutes plus tard nous sommes à Valence TGV où j'ai laissé ma voiture huit jours plus tôt. De là, encore sous un ciel gris et froid, on rejoint l'autoroute pour filer vers le sud, et bientôt on revoit le soleil. Nous sommes sur la portion d'autoroute évoquée dans "Los autonautas de la cosmopista" de Julio Cortazar. Mais pas longtemps, parce que je roule vite ! Remoulins, Nîmes, Montpellier, Béziers, Narbonne, Carcassonne... Nous arrivons à l'hôtel plus d'une heure avant notre rendez vous à l'Institut Cervantes, tout proche, où doit se tenir la troisième rencontre publique de la tournée. 

J'ai hâte d'y être parce que depuis presque deux ans j'ai organisé avec Javier Campillo, le responsable de la bibliothèque, plusieurs rencontres virtuelles en visioconférence autour de la littérature uruguayenne, partagé des textes avec ses étudiants, et tout cela sans jamais nous rencontrer, à cause des confinements successifs. J'arrive donc à la bibliothèque avec un enthousiasme un peu trop bruyant, et comme nous sommes en avance on doit finir les salutations à l'accueil, où l'on rencontre aussi le directeur de l'Institut, puis le consul d'Uruguay qui arrive peu après nous.

À l'heure dite, nous retournons à la bibliothèque. Ce soir la rencontre est encore différente des deux premières, d'une part parce qu'il y a autant de participants en ligne que sur place, d'autre part parce que la majorité a déjà lu des textes de Carlos, trois nouvelles que j'avais transmises au bibliothécaire, qui privilégie le travail sur ces formats. Aussi, après ma présentation de l'auteur et de son oeuvre, la conversation va porter sur les nouvelles, par visioconférence. 

La rencontre finie nous ferons une promenade nocturne dans Toulouse, par Saint Sernin et la place du Capitole, des lieux que Carlos et Sandra avaient déjà visités il y a près de trente ans.